Le premier membre de G Unit (après 50 Cent) est aussi le dernier à sortir son album solo. La destinée, si l'on en croit celle de Tony Yayo, est parfois aussi étrange et hasardeuse qu'une soirée de roulette à Las Vegas. D'un jour à l'autre, on peut gagner le jackpot sans même avoir sorti un seul disque à soi, et se retrouver le lendemain derrière les barreaux pour des raisons aussi stupides que le port illicite d'armes à feu ou la falsification d'un passeport (à l'époque pour allez en Europe assister aux European MTV Video Music Awards).
Tony connaît tous ça. Il a commencé à Jamaica, alors que son pote 50 Cent, qu'on appelait encore Boo-Boo, n'était rien d'autre qu'un MC de plus à vouloir faire parler de lui en racontant sa vie de dealer. Tony connaissait déja 50 quand il a rencontré Jam Master Jay et enregistrés ses premiers morceaux. Il était là quand les Trackmasters, "hot producters" confirmés de l'époque, ont aidé 50 Cent à signer chez Columbia. Et plus que tout Tony était là quand 50 a été hospitalisé après avoir pris neuf balles dans le baril. Il a vu le buzz de son partenaire monter avec 'How To Rob'. Il a aussi vu 50 redescendre quelques mois plus tard pour se retrouver dans l'oubli. Jusqu'à ce que Fifty décide de monter G-Unit et que Tony lui conseille d'y intégrer Lloyd Banks. Sort alors une floppée de mixtapes qui vont changer la face du rap, et tout s'enchaîne : 50 signe avec Dr Dre et Eminem, monte G-Unit Records, vend des millions d'albums et permet à chacun de ses comparses de devenir une star. Et lorsque que Eminem en personne se met à porter des T-shirts "Free Yayo" sur MTV, le rappeur sait que sa carrière est déja toute tracée. "Je suis une star née. Je n'ai pas besoin de sortir d'album pour que les gens me connaissent".
Et c'est quasiment vrai, sauf que sans 50 Cent et son succès planétaire, Yayo serait sûrement encore en train de vendre du crack dans les rues de son hood. Heureusement pour lui, il n'en est rien, et Yayo est millionaire : "Sur chaque concert de G-Unit que je n'ai pas fait, j'ai quand même touché ma part". Après deux séjours en prison, dont un dans le centre de redressement paramilitaire de Lakeview, Yayo s'est consacré à l'enregistrement de son premier opus, qui devrait atterir le 30 août prochain. En attendant, il lache des couplets en featuring sur les albums de Young Buck, 50 Cent, The Game... Une chose est sûre "Thoughts Of A Predicate Felon" risque de fair parler la scène hip hop, car Tony Yayo ne compte faire de cadeaux à personne. The Game, Jadakiss, D-Block, Fat Joe, tout le monde en prend pour son grade. Et le 'Talk Of New York', le membre le plus "street" de G-Unit ne mâche pas ses mots : hardcore, encore et toujours.
Biographie de G-unit_4ever, revue par Sagittarius